Nous vivons dans une période de surabondance d’informations, auxquelles nous sommes exposés quotidiennement, dans tous les domaines. En particulier dans celui de la santé et de la nutrition, le volume d’informations est tel qu’il est souvent très difficile d’extraire ce qui est vrai et pertinent.
Voici quelques pistes pour vous aider à reconnaître la désinformation nutritionnelle:
Lorsqu’on prétend qu’un produit, service ou programme est le seul moyen d’atteindre un résultat de santé spécifique, cela peut être un signe que quelqu’un sélectionne les informations qui l’avantage car dans la recherche scientifique il n’y a presque jamais de résultat sûr à 100%. En science, on utilise plutôt des termes comme «pourrait» ou «certaines études ont montré que». Il faut aussi se méfier lorsqu’on nous encourage à ne pas suivre les recommandations généralement acceptées ou promues par des experts accrédités.
Les messages fondés sur la peur devraient aussi nous mettre en garde. Par exemple des affirmations voulant que certains ingrédients alimentaires soient «toxiques». Face à ce type de message, on devrait se poser la question suivante: «Pourquoi on affirme cela? Est-ce que le créateur du contenu va profiter d’une telle affirmation?»
Quand quelqu’un fait une déclaration sur la nutrition et la santé, il doit pouvoir appuyer ses affirmations sur des sources professionnelles fiables. Une observation personnelle, des preuves anecdotiques ou un témoignage ne remplacent pas la collecte et l’évaluation scientifique des données.
Parfois, une personne essayant de promouvoir ses produits ou programmes sélectionnera des études à utiliser comme «preuves» pour appuyer son argument, en partageant uniquement les informations qui soutiennent son opinion et ignorant toute preuve qui ne le fait pas. Attention par exemple aux études mentionnées comme preuves qui sont basées sur une population très spécifique, un échantillon de petite taille, réalisées sur des souris ou même en éprouvette!
N’hésitez pas à demander les sources des allégations et à les vérifier. Soyez sceptique jusqu’à ce que vous voyiez qu’il y a un fondement scientifique partagé par plusieurs experts.
Il existe de nombreux diffuseurs de fausses informations. Certains sont bien intentionnés mais sous-qualifiés, d’autres sont motivés par le profit, et d’autres encore sortent de leur champ de pratique ou expertise. Les personnes qui utilisent des termes tels que “coach en nutrition” ou “consultant en nutrition” ne sont pas qualifiées pour donner des informations ou des recommandations en matière de nutrition. Recherchez plutot le terme diététiste, nutritionniste, ou diététiste-nutritionniste. Dans chaque province canadienne, un ordre professionnel a pour mission de protéger le public dans le domaine de la nutrition et veille à ce que ses membres maintiennent un haut niveau de compétence. Au Québec, il s’agit de l’ODNQ – Ordre des Diététistes-Nutritionnistes du Québec.
Faites attention à la désinformation nutritionnelle. Prenez le temps de réfléchir aux signaux d’alerte mentionnés ci-dessus avant d’adhérer à un programme, d’acheter un produit ou service, ou avant de recommander un contenu à votre famille et à vos amis.
Notre équipe multi-disciplinaire inclut des diététistes-nutritionnistes professionnelles expérimentées, qui font la veille des données scientifiques les plus récentes car la science de la nutrition évolue constamment. Nous concevons nos menus en tenant compte des données probantes, conformément aux recommandations des organismes officiels et compétents. C’est pour cette raison que médecins, diététistes-nutritionnistes et autres professionnels de la santé nous réfèrent leurs patients en toute confiance.
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