Lorsque j’ai lu la nouvelle sur les journaux italiens, je ne pouvais croire à mes yeux: La nouvelle mairesse de Turin (dans le nord-ouest de l’Italie) a mis en place un plan quinquennal pour informer les Turinois des bienfaits d’une alimentation sans viande, afin de sauvegarder notre environnement, pour notre bien-être et celui des animaux.
Si on considère que l’héritage culinaire de la région de Turin inclut, entre autres, quelques grands plats de viande, tels que la «Carne Cruda» (un carpaccio de boeuf mariné dans du jus de citron et de l’huile d’olive), le «Brasato al Barolo» (boeuf braisé au vin rouge) et le «Bollito Misto» (pot-au-feu de différentes coupes de boeuf), il y a de quoi être étonnés.
En fait, les Turinois amateurs de viande ne cessent de se plaindre sur les réseaux sociaux en accusant la nouvelle mairesse de paternalisme. Le moment de l’annonce est mal choisi, car deux hospitalisations de jeunes enfants végétaliens ont fait les manchettes en Italie très récemment. Dans les deux cas, il y a eu attente grave à la santé des enfants et les parents, accusés de malnutrition, doivent maintenant paraître devant la justice.
Nonobstant ces cas extrêmes, le végétarisme et le végétalisme gagnent de plus en plus d’adeptes en Italie: il y aurait au moins 7% de végétariens et 1% de végétaliens. J’ai pu constater la popularité du végétarisme lors de mon dernier voyage il y a deux mois: On annonçait un peu partout des «gelati» et des pâtisseries véganes.
Je connais bien Turin pour y avoir fait mes études universitaires et j’y retourne régulièrement. Et même si je ne mange presque jamais de viande, je ne rate pas l’occasion de me régaler de Carne Cruda lorsque je suis dans cette ville. Il y a deux mois, c’était dans un des restaurants les plus anciens de la ville, le Porto di Savona, en compagnie d’amis montréalais-turinois.
Ceci-étant dit, j’applaudis l’initiative de la mairesse et je lui souhaite un grand succès.
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