La nouvelle est sortie hier: Le Commensal traverse une période difficile et vient de déposer un avis d’intention de faire une proposition aux termes de la Loi sur la faillite.
Cette nouvelle m’attriste profondément, car j’ai grandi avec le Commensal et l’ai fréquenté comme client fidèle depuis 1980, soit peu après ses débuts. À l’époque, le restaurant était situé sur la rue Saint-Denis, presque au coin de Sherbrooke, du côté Est. J’étais étudiant à la maîtrise et y allais en compagnie de mes amis pour bien manger, dans un cadre décontracté et à prix modique.
Ensuite, j’y allais avec des collègues intéressés à découvrir de la bonne cuisine végétarienne. Plus tard, même pendant les onze ans pendant lesquels j’ai vécu en Europe, je continuais à fréquenter le Commensal à l’occasion de mes visites à Montréal, en bonne compagnie.
Plus récemment, j’ai été un client fidèle du resto de la rue McGill Collège pendant dix ans, alors que mon bureau était à deux pas. Je ne compte plus les fois où j’ai eu des conversations intéressantes avec des inconnus voisins de table, bien informés sur l’importance de manger des produits vrais, sains et respectueux de l’environnement.
Trente-trois ans de fréquentation, ça compte dans une vie. Le Commensal a toujours été un compagnon fidèle, une valeur sûre. Le Commensal m’a aidé à bien m’alimenter tout en réfléchissant à la dimension morale de la saine alimentation. Une réflexion qui a certainement pesé dans ma décision de co-fonder SOSCuisine, avec Cinzia, qui elle aussi était une cliente assidue du Commensal.
L’année dernière, Cinzia et moi avons eu la chance de rencontrer Pierre-Marc Tremblay, propriétaire du Commensal. Pierre-Marc est un entrepreneur qui ne laisse pas indifférent. Convaincu de l’importance de jumeler bien faire et faire du bien, de l’importance de bien traiter – avec respect et humanité – non seulement ses clients, mais aussi ses collaborateurs et ses fournisseurs. Pierre-Marc s’est intéressé à notre propre aventure entrepreneuriale et nous a aidé, sans hésitation, lorsque nous l’avons approché pour un projet particulier.
Mais revenons à mon vécu de client du Commensal. Combien d’entre vous ont eu du plaisir à fréquenter le Commensal, comme moi ? Combien d’entre vous le Commensal a-t-il aidé à bien s’alimenter, à découvrir de nouvelles saveurs et à réfléchir à l’alimentation éco-responsable ?
Le Commensal a innové et, ce faisant, a ouvert l’esprit et les horizons alimentaires de centaines de milliers de québécois, comme moi. Le Commensal a pris des risques, comme l’ouverture au flexitarisme l’an dernier, nous forçant encore une fois à remettre en question nos idées reçues et à faire avancer nos mentalités. Le Commensal est une entreprise de chez nous dont nous pouvons être fièrs, qui a su naviguer pendant 36 ans en aidant la société québécoise.
Maintenant, c’est le Commensal qui a besoin d’aide. Allons-nous regarder passivement et laisser une chaîne étrangère prendre sa place ?
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En marketing, personne « ne prend la place » de quelqu’un, d’une marque déjà établie.
Soit alors la demande n’est pas/plus prête à accepter ce style d’offre alimentaire, soit le Commensal est en avance de son temps. Je doute un peu des deux…
Dommage pour le Commensal et pour nous, fidèles clients. Je vais continuer à y aller et je vais inviter mes amis aussi à montrer leur support. Merci de partager cette nouvelle avec nous.
Pendant des années ils ont laissé aller leur resto de Québec (le décor n’y a pas changé d’un iota depuis son ouverture il y a plus de 20 ans) et maintenant ils l’ont fermé.
Dommage, mais tant pis pour eux. Il ne reste qu’à souhaiter que quelqu’un vienne rapidement occuper la niche laissée vacante…
Quelle triste nouvelle !!!!
Nous avons commencé a fréquenter assidûment le Commemsal à la fin des années 90,mon conjoint ma fille et moi. C’est une place unique que nous continuons d’aimer, moi qui rêvait qu’il y en ait un chez nous à St-Hyacinthe! Ma fille a étudié et demeure à Montréal
J’aime bien leur produit que l’on retrouvent en épicerie mais pas le restaurant à Québec ne m’était pas accessible. C’est toujours triste de voir fermer les restaurants qui sont ouvert depuis de longues années. Par chez nous, la Brasserie Germanique à été vendue à un promoteur immobilier.
Je veux bien mais que faire ?
Il y avait une belle succursale près du quartier des spectacles maintenant fermée. Pour y aller, il faut que les restos soient situés à des endroits stratégiques. De plus, oubliez le virage flexitarien. Les anti-végés ne seront pas attirés par 3 crevettes et un peu de poulet et les végétariens sont mécontents.